Nicolas Fouquet, bâtisseur de Vaux-le-Vicomte

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Intelligent, faisant preuve d'une grande audace, Nicolas Fouquet a su perpétuer la tradition familiale et poursuivre l'ascension sociale de sa ligne en s'imposant aux plus hautes fonctions de l'Etat. Sa générosité, sa prodigalité pourrait-on dire, sa capacité à attirer l'affection des autres, contribuent à sa réussite... Jusqu'au moment de sa déchéance brutale !

Nicolas Fouquet, surintendant des finances

Accédant à une fonction particulièrement disputée, Nicolas Fouquet est nommé par le cardinal Mazarin, alors Premier Ministre, Surintendant des Finances en 1653. Sa mission est titanesque, car il doit renflouer des caisses royales laissées exsangues par ses prédécesseurs. Il collabore alors avec Jean-Baptiste Colbert, un homme discret et opiniâtre. Son talent le fait pressentir pour remplacer le vieillissant Mazarin au poste de Premier Ministre.

Issu d’une lignée de parlementaires fortunés, Nicolas Fouquet est intelligent, audacieux et fidèle à la royauté, d’où une ascension sociale très rapide: sa générosité parfois calculée et son caractère galant contribuent à sa réussite et entraînent l’adhésion. A l’image de l’écureuil, emblème de sa famille, et de sa devise « Quo non ascendet » (jusqu’où ne montera-t-il pas ?), il s’élève jusqu’à être nommé Surintendant des Finances en 1653 par le Premier Ministre, le Cardinal Mazarin.

Mais c'est sans compter Louis XIV, qui a 22 ans décide de prendre en main son règne et de reprendre les rênes du pouvoir. L'une de ses mesures les plus spectaculaires ? Se passer tout simplement de la fonction exercée par Mazarin, préfigurant ainsi le monarque absolu qu'il sera tout au long de son règne.

Vaux-le-Vicomte, orgueilleux domaine à l'origine d'une disgrâce

Alors au sommet de sa richesse et de sa puissance, Nicolas Fouquet décide d'ériger un domaine éclipsant tous les autres palais de son époque, les dépassant dans le raffinement, la beauté, le caractère grandiose. Le château de Vaux-le-Vicomte, grandiose, inspirera Versailles. Faisant fi des avertissements de ses proches, il ne prête qu'une attention distraite aux rumeurs qui affirment que Colbert, jaloux de sa réussite, l'accuse de détourner les fonds royaux à son propre bénéfice.

Le 17 août 1661, Nicolas Fouquet reçoit le roi au château de Vaux le Vicomte. Pour impressionner Louis XIV, rien n'est trop beau et la réception est somptueuse. Promenade, souper, représentation théâtrale et feux d'artifice doivent faire honneur au roi, tout en témoignant de la position sociale incontestable qu'a acquis Nicolas Fouquet.

Las ! Loin d'être impressionné, le monarque est courroucé par cette réception fastueuse car il y voit la confirmation des craintes suscitées par les propos de Colbert. Pour être si riche, Fouquet ne peut que le voler ! Nicolas Fouquet sera arrêté trois mois plus tard dans la ville de Nantes par le célèbre d'Artagnan, capitaine des mousquetaires du roi. Une cour d'exception doit le juger et finit par décider son bannissement, c'est à dire son expulsion du royaume de France. Mais Louis XIV décide de ne pas en rester là et obtient son emprisonnement à perpétuité. Il est conduit à la forteresse de Pignerol, dans les Alpes. Il y décédera en 1680.

Voltaire dira, à propos de Nicolas Fouquet et de la réception organisée en l'honneur du roi :

« Le 17 août, à 6 heures du soir, Fouquet était le roi de France ; à 2 heures du matin, il n’était plus rien. »

Revivez le faste des grandes réceptions à l'époque de Nicolas Fouquet en participant à un dîner aux chandelles à Vaux le Vicomte.

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